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Cette section rassemble ce qui, du processus artistique, a laissé une trace sur papier. On y trouve des éditions limitées, des protocoles imprimés, des partitions incomplètes, des fictions matérialisées, des textes instables, des archives spéculatives. Rien ici ne relève de l’édition au sens traditionnel : il ne s’agit pas de produire du savoir ou du contenu, mais de capter les résidus d’une recherche, les empreintes d’un geste, les zones de frottement entre l’idée et la matière.
Ces objets sont des sédiments : des dépôts, des couches, des preuves que quelque chose a eu lieu. Chaque exemplaire conserve l’écho d’une dérive artistique, d’une hypothèse formulée, d’un écart avec le réel. Ils peuvent prendre la forme d’un livret, d’un carnet, d’un bloc, d’un assemblage de feuilles — mais leur statut reste mouvant. Ce sont des documents ambigus, lisibles ou non, à manipuler comme on explore une archive encore chaude, ou un paysage en cours de formation.
Certains contiennent des textes, d’autres des images, d’autres encore des schémas ou des modes d’emploi pour des usages qui n’existent pas. Ce sont des objets scripturaux sans destination fixe : ni livres, ni œuvres, ni simples produits dérivés. Plutôt des reliques d’un travail en cours, des impressions d’étapes, des formes qui n’ont pas encore décidé ce qu’elles sont.
Ici, l’écriture est une matière. L’impression, un geste. Et chaque sédiment, une manière d’archiver ce que la recherche laisse derrière elle quand elle ne cherche plus à prouver, mais à dériver